, ,

1244 | 777 | gouvernance de l’eau, changements climatiques et croissance demographique: la problematique des inondations dans les villes de la moyenne vallee du senegal | Djibrirou Daouda BA

Les inondations causent d’importants dégâts dans de pays sahéliens souvent caractérisés par un paradoxe hydrique : pas assez d’eau mais trop d’eau. Les villes de la moyenne Vallée du Sénégal, souffrent de précarité liée à leur position géographique et à leur mode d’occupation de l’espace. Elles donnent un exemple des problèmes environnementaux dans le contexte des changements climatiques dans une des régions du monde à plus forte croissance démographique, notamment les problèmes d’inondation. Ils sont de deux types :_x000D_
– le premier est lié au cadre physique de l’espace et aux causes des inondations ; du climat à la pédologie, en passant par la topographie et l’occupation de l’espace, le cadre physique est globalement favorable à la rigueur et à la pérennité du problème ;_x000D_
– le deuxième est relatif aux conséquences des inondations dans la vie des populations et le développement socioéconomique. Les conséquences touchent la population dans de nombreux domaines. Elles favorisent l’insalubrité et la dégradation de l’environnement et handicapent la collectivité territoriale au plan économique en favorisant son enclavement et en paralysant les activités économiques. Elles constituent aussi un frein à une urbanisation harmonieuse et sont liées à la carence en desserte de plusieurs équipements et services sociaux de base._x000D_
La gouvernance de l’eau est une vieille préoccupation des autorités et lui trouver une solution définitive est une doléance légitime des populations. C’est ce qui explique toutes les stratégies développées depuis la colonisation pour parer aux inondation dans ses différentes facettes : érosion fluviale, crues exceptionnelles, envahissement de l’espace publique et des maisons par des eaux de pluies, etc. Après l’époque coloniale, les inondations étaient maîtrisées mais après le départ des français, les équipements laissés sur place n’ont pas été bien gérés, la sécheresse aidant à installer l’oubli dans la mémoire collective._x000D_

Djibrirou Daouda BA
Laboratoire Métiers, Mémoires et Territoires, Département d’Histoire et Géographie, FASTEF-UCAD, Dakar, Sénégal


 
ID Abstract: 777